Vendredi matin, Grand et Petit Loulou se lèvent et comme d'habitude le vendredi je traine encore 5 minutes sous la couette, puis je reviens doucement à la réalité et je réalise que ce vendredi n'est pas comme d'habitude, parce que je serai en télétravail non pas parce que c'est vendredi, mais parce que je suis en quarantaine. D'habitude le vendredi matin j'avoue, c'est relâche côté vestimentaire, genre jogging et sweat doudou en hiver, petite robe trop légère pour être portée au bureau en été, et là, patatras, la décadence, j'avoue que c'était tellement bizarre que j'ai tout simplement commencé à bosser, avant de réaliser que j'étais encore... en pyjama. Quoi ??? Je me suis dit ma cocotte ça ne va pas se passer comme ça pendant 2 semaines, il va falloir se reprendre un peu ! Depuis je vous rassure chers lecteurs, je suis toute propre et habillée, parfois même avec un léger maquillage, avant de m'installer au bureau. Faut dire que Zhom a tellement rigolé en me voyant que j'ai pas envie de recommencer (un jour peut être je vous raconterai des anecdotes de quand il bossait à la maison lorsque nous étions jeunes mariés et là il rigolera moins 😇). Bref, ce vendredi matin pas comme les autres se passe relativement sans encombre, ça bosse tranquillement et on tchate un peu avec mon BF, comme moi en télétravail de son côté.
L'après midi mon programme était chargé: un RV chez l'esthéticienne pour mes ongles (depuis que j'ai goûté au semi-permanent je ne peux plus m'en passer, c'est pas bio tout ça tout ça, mais bon tant pis j'ai de beaux ongles, et ça pour une fille qui les a rongés pendant... 15 ans à peu près, puis qui n'a jamais réussi à avoir de beaux ongles bien soignés depuis, c'est de l'or en barres). Bref, ce RV puis la série drive-hyper-magasin bio avant retour à la maison pour la réunion en télétravail, mais tout ça je vous ai déjà raconté...
En rentrant je me connecte donc pour cette réunion, et là, bim, toutes les personnes qui n'on pas besoin d'être physiquement présentes, soit tout le personnel administratif, en télétravail à partir de lundi pour une moitié, de mardi pour le reste. Waow... L'argumentaire est simple, nous sommes dans une région - et une entreprise - transfrontalière, et il s'agit de limiter le mixage des populations pour élimiter la propagation du virus et éviter la transmission aux personnes qui sont en production ou au service après-vente par exemple. Par ailleurs on évite ainsi également que tout un service puisse se retrouver contaminé simultanément par exemple. L'argumentaire est sensé, mais quand même ça semble assez radical. Soit, moi je suis de toutes façons en quatorzaine déjà alors ça ne changera pas, on verra bien comment ça se passe lundi.
Les enfants rentrent, on jette un oeil aux infos, dans le Haut Rhin ce n'est pas bon, on nous annonce officiellement que les crèches, écoles, collèges et lycées vont fermer. On attend la confirmation du collège de Petit Loulou, elle arrivera plus tard dans la soirée. Premier coup dur... On ne sait pas vraiment comment ça va se passer, pas grave on verra lundi. On ne va pas non plus se pourrir le week end pour ça, ou bien?
Samedi, Moyen Loulou repart pour rejoindre ses amis pour le concert à Strasbourg, et il est prévu qu'il dorme sur place et retourne directement à l'internat dimanche soir. De notre côté, nous vaquons à nos occupation habituelles, avant de nous préparer pour la soirée des 50 ans.
Tout le monde passera une excellente soirée, il y a le clan des "je te fais la bise quand même parce que t'es mon pote", ceux qui checkent du pied ou du coude, et ceux qui se tiennent à distance, au final en repartant la plupart feront quand même la bise à tout le monde pour dire au revoir. Mais tout le monde s'est bien lavé les mains entre temps 😇 et puis de toutes façons on n'avait pas toujours le mètre de distance réglementaire mais bon, je doute qu'au concert qui a été maintenu à Strasbourg par les autorités, même avec moins de 1000 personnes, ils aient pu garantir cette distance... Bref, donc tout le monde a passé une bonne soirée et chassé un peu de son esprit ce fichu virus.
Dimanche matin réveil en douceur par ici, la nuit a été courte. On prend des nouvelles de Moyen Loulou tout va bien, le concert était génial tout ça tout ça... La journée se déroule sans encombre, nous passons chez nos amis récupérer des tables et un peu de vaisselle que nous leur avions prêté, le soleil brille, les oiseaux chantent, tout va bien. Nous décidons avec Zhom d'aller faire une petite marche et profiter de ce beau soleil.
Et là, bim ! Ma voisine préférée vient m'annoncer que leur grand loulou dont le lycée est à 500m de celui de notre Moyen Loulou n'a pas le droit de réintégrer l'internat ni le lycée. La nouvelle est confirmée quelques minutes plus tard par une autre maman du village dont le fils est dans un autre lycée du même quartier, et qui loge à l'internat du lycée de Moyen Loulou. Je l'appelle, il m'explique que oui effectivement il a eu les mêmes infos par ses potes mais pas de nouvelles de son lycée à lui. On se tient au courant, en attendant lui doit retourner sur Strasbourg dans un premier temps. Un mail du lycée nous parviendra finalement à l'heure où il monte dans le train habituellement, et le proviseur contactera chaque parent d'élève plus tard dans la soirée par téléphone. Entre temps nous apprenons en vrac que la fille d'une amie qui est en sport-études à Lyon était déjà dans le train lorsque ses parents ont été informés qu'elle ne serait pas admise par son collège, heureusement ils ont pu la faire descendre au prochain arrêt du train qui n'était pas trop loin et aller la récupérer... Que le fils de notre ami dont nous avons fêté le demi siècle devait se mettre en quatorzaine, interdiction de revenir dans son lycée de Nancy, en prépa avec les concours qui approchent... Moyen Loulou de retour sur Strasbourg contactera le lycée et sera autorisé à passer chercher un sac resté dans sa chambre, c'est un surveillant qui ira lui chercher le sac et le lui remettra. Finalement nous pourrons le récupérer à presque minuit, le train ne transportait quasiment que des élèves "refoulés" de leurs établissements car prévenus trop tardivement...
Heureusement je dirais nous étions très fatigués après cette journée pleine d'émotions !
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